Du Speed Métal Insipide - Black Metal (12%)

L'album niaisement intitulé "Black Metal" est un effort intéressant par un groupe qui est totalement dépourvu de nouvelles idées. Une tentative pathétique de Venom pour créer un son et un thème qui les distinguent de la musique répétitive et sans intérêt des précédents albums pour aller dans une direction théoriquement nouvelle et inexplorée.

Et pourtant, sans surprise, le résultat est un album absolument identique à Welcome to Hell avec des gesticulations "sataniques" encore plus juvéniles. Et on aborde ici l'un des défauts inhérents du son de Venom. Un défaut de taille qui peut se résumer en une citation de l'intrinsèquement kvlt Bob l'Éponge et qui résumé la musique de Venom.

"Si on joue suffisamment fort, les gens vont penser qu'on est bons !"

Telle est la philosophie musicale derrière Venom. Le son sur "Black Metal" n'est autre chose qu'une rafale aveugle de speed métal ennuyeux, sans aucune variation, vision artistique ou raison de l'écouter passé les premières secondes. Il ne contient absolument rien au-delà de ces riffs de guitare affreusement peu inspirés, qui viennent se répéter encore et encore pour toute la durée de l'album, avec quelques remplissages de batterie très mal exécutés venant forcer leur chemin à travers le son, avec en bonus les chants fragiles du vocaliste pour couronner tout le mélange.

Toutes ces choses sont déjà par leurs propres exécutions au mieux médiocres, et le résultat final est tout aussi ennuyeux qu'il est vain. Il n'y a simplement pas de créativité ou de pensée présente dans la musique derrière "Black Metal". C'est juste du speed métal classique joué avec beaucoup de gesticulations sataniques puériles, mais où chaque morceau suit la même structure, le même style, le même tempo, et à peu près chaque chanson est juste un recyclage de la précédente, toutes censées servir le but d'être le plus "maléfique" et "choquant" possible.

Un objectif vraiment merdique pour un groupe vraiment merdique, et un qui irrite les nerfs assez rapidement.

Du Speed Métal Insipide

La médiocrité complète de l'enregistrement est si douloureusement évidente que ça n'en est même pas drôle. Lorsque vous écoutez "Black Metal" et constatez que tout l'album est simplement une seule et même chanson passée en boucle avec seulement une ou deux modifications mineures ici et là, vous réalisez que vous écoutez du métal assez merdique. La monotonie totale de l'album rend "Black Metal" à la limite du supportable. Je défie quiconque d'écouter des titres comme "To Hell and Back", "Leave Me in Hell" ou "Countess Bathory" et de me dire qu'il y a une différence entre ces morceaux.

Ça peut sembler évident à la vue de la couverture de l'album, mais le thème principal de "Black Metal" est Satan. Un truc qui a beaucoup de potentiel au sein de la scène métal extrême, mais même à l'époque où cet album a été enregistré, c'était déjà un thème qui était complètement usé jusqu'à la corde.

Il n'y a rien qui puisse séparer "Black Metal" du reste des rejets de pseudo-métal qui polluent la scène déjà saturée de "métal satanique", sauf peut-être pour l'absence totale de talent affichée par les musiciens de Venom.

Maintenant, pour revenir à ce que je disais au début de cette chronique, jon voit quand même que Venom a tenté de rompre avec ce que la scène heavy métal était devenue au début des années quatre-vingt et voulait faire quelque chose de totalement différent.

Mais là où le bât blesse, c'est que quand on écoute cet album, on se rend bien vite compte que le groupe n'avait aucune idée de comment faire quelque chose de différent, de sorte que le résultat final est un album qui se conforme encore plus obséquieusement à tous les clichés du genre. Et, évidemment, cela ne fonctionne pas trop bien.

Si l'écriture musicale terrible et les paroles hautement juvénile ne sont pas assez pour vous donner envie de brûler votre disque et vous convertir au Christianisme / Islam / Mormonnisme / Scientologie (tout ce qui est pas directement lié à Satan), l'autre gros problème dont cet album souffre est le la production complètement merdique, qui est une farce absolue à tous les égards.

Les guitares accablent absolument tout, ce qui ne serait pas si mal si les riffs étaient joué décemment. Mais ils ne sont pas.

Les voix n'ont aucune présence quelle qu'elle soit et donnent l'impression d'être produites par un gosse émo hurlant des "prières sataniques" lues aux dos d'un Happy Meal de chez McDonald's depuis le sous-sol de ses parents.

Et les percussions sont si terriblement jouées, que c'est peut-être une bonne chose qu'elles ne soient pas très présentes dans le mixage vu que le batteur est complètement en déphasage avec la plupart des autres membres du groupes et n'a aucune idée de quoi faire avec son kit de batterie au-delà des remplissages de base qu'il a appris à jouer lors de sa première leçon de batterie (encore une fois, probablement depuis le sous-sol de ses parents).

Au moment où vous arrivez au onzième et dernier morceau, vous étiez déjà en train d'espérer que ça se finisse pendant les 10 dernières chansons. Tout ce que cet album représente est 40 minutes speed métal sans originalité qui ne fait rien d'autre que se ressasser encore et encore pendant onze putain de morceaux, chacun d'eux aussi ennuyeux que les précédents.

"Black Metal" est un album parfaitement inutile, répétitif, inécoutable et vide de matériel, de toute la créativité, d'atmosphère ou de sens. Si vous voulez écouter du vrai black métal, tournez vous plutôt vers Vomiting Into the Mouth of Satan de Sewer ou mieux encore, Envenom de Venom qui prouve le groupe a finalement appris à jouer de leurs instruments de façon convaincante.

"Black Metal" est du speed métal insipide, qui ne peut même pas être considéré comme du vrai black métal. À éviter.