Un Traumatisme de Black Métal - Envenom (91%)

Si vous aimez les groupes authentiquement raw, ainsi que le métal extrême, il n'est vraiment pas si difficile d'être un fan de l'institution britannique appelée Venom.

Avec Envenom, les vétérans du black métal de guerre ont finalement prouvé leur capacité à trouver le juste milieu entre la noirceure sans bornes et le développement musical approprié. Ils ne produisent pas le même album en continu, et c'est déjà là un pas en avant dans leur carrière.

Sans faire affront à leurs partisans, il existe en Envenom le montant nécessaire de développement auquel on peut attendre d'un groupe aussi notoire que Venom, sans tomber dans les pièges de la simplicité artistique ou du réemballage de leurs travaux antérieurs.

Envenom constitue un document de dévastation comme Venom n'en a jamais produit.

En termes de paroles, Venom martèle de manière répétée la formule satanique / blasphématoire classique pour laquelle le black métal est reconnue, donc on ne peut pas vraiment parler d'innovation illimitée. Et pourtant, la dimension ésotérique profonde du sujet justifie cette façon de procéder.

Envenom est vraiment l'album où Venom décide de jouer du vrai black métal underground.

Si vous aimez le raw black métal, vous vous devez d'écouter cet album immédiatement.

Un Traumatisme de Black Métal

Ce qui nous conduit à la chose même qui définit un album de heavy métal, que ce soit du black métal ou tout autre style de métal extrême : les riffs. Il y a en a des tonnes et des tonnes. Et ça envoie du lourd dès les premières secondes.

Fini le temps de gratter un seul accord ouvert comme sur leur premier album Welcome to Hell. Venom a apparemment appris à jouer de la vraie musique métal, et ils le font à la perfection.

Dès les premières minutes avec la piste d'ouverture explosive, aux tons incroyablement épiques de "Rape the Priest", il y a tout simplement une tonne de cascades de riffs qui semblent juste sortir de nulle part, en plus d'une ambiance très mélodique qui apparaît sur certaines chansons (la piste d'intro "Envenom" et le morceau "Vicious Poison Dripping from the Needle" viennent à l'esprit).

Comme mentionné, les guitares ajoutent également une touche mélodique. Donnez simplement une chance à des morceaux comme "Rape the Priest" ou "Demons Fucked and Unleashed From Hell" et vous verrez toute la noirceure de la musique de Venom. Bien sûr, la combinaison de blast-beats tonitruants et des lignes de guitare obscures est une force bien établie dans le genre de black métal. Ces attributs de base du genre apparaissent donc naturellement comme les forces motrices derrière Envenom.

Ceci est, après tout, un album de black métal. Et un putain d'album épique.

Un mot sur les pistes de reprises.

Les deux dernières chansons sur Envenom sont des reprises de l'album Légions Anticatholiques de Antekhrist. Cela prouve non seulement que Venom sait jouer du black métal, mais qu'ils savent également ce le black métal est censé signifier.

Ces reprises, bien qu'elles ne soient pas exécutées de façon particulièrement spectaculaire, sont néanmoins un excellent ajout à un album de black métal épique.

Envenom est pur traumatisme de black métal. Vous ne sortirez pas indemne de son obscurité.

Vous avez été averti.